CREATE! Country Director, Omar Ndiaye Seck and CREATE! Field Coordinator, Amadou Diouf collaborated to provide CREATE!’s vision for a circular economy in Senegal in Q&A format. An English translation can be found at the end of this document.

Guide pour développer l’économie circulaire dans les communautés rurales:

Comment relever le défi de la sensibilisation à l’EC, en particulier dans les communautés rurales?

CREATE! Cherche à répondre à ces crises interconnectées en milieu rural à travers une stratégie QUI CONSISTE à diminuer la dépendance aux énergies fossile et à augmenter l’utilisation des énergies renouvelables et des technologies appropriées pour un développement durable basé sur les besoins humains au niveau du village. Ces techniques et technologies seront employées au service des secteurs clés de l’approvisionnement en eau, de production vivrière d’élevage, d’énergie renouvelable, des activités génératrices de revenus de protection de l’environnement à travers des approches participatives.

Donner à un homme un poisson et il pourra manger pendant une journée. La viabilité de toute une société peut dépendre d’un actif intangible et pour l’exprimer elle s’appuie sur un adage qui dit que : Donner à un homme un poisson et il pourra manger pendant une journée. Donner lui une canne à pêche il pourra manger et nourrir toute sa famille tant qu’elle durera. Aider le à acquérir les connaissances et les moyens nécessaires pour améliorer cette canne à pêche et pour dessiner et en produire une meilleure, il pourra manger et nourrir toute sa communauté pendant de nombreuses années. En effet sur les quatre années d’accompagnement de CREATE!, les trois ans sont pour le transfert de technologie appropriée et la dernière année est pour le suivi et l’évaluation.

Au cours de ces trois ans de transfert de technologies appropriées, nous introduisons la première année l’eau, l’aménagement la plantation d’arbre et le maraîchage, la deuxième année les AVEC et aviculture. La troisième année est une celle de restitution et de réactualisation des formations. La dernière année est réservée pour le suivi et l’évaluation.

Souvent les projets ciblent un sujet ou intervention unique – sans tenir compte des préoccupations prioritaires des populations avec lesquelles ils travaillent. Souvent ces interventions échouent.

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L’un des nombreux bassins d’eau de la communauté partenaire de CREATE! Gagnick Mack.

Les interventions qui sont basées sur une approche par projet et qui se focalisent sur ce qui manquent et pas sur les forces et les capacités des communautés souvent peuvent échouer. Les approches qui visent le bien-être comme défini par la communauté montrent que des RESULTATS DURABLES sont possibles si l’on tient compte de la façon dont tous les acteurs et toutes les questions sont liés et influent l’un sur l’autre.

Les Objectifs De Développement Durable – les ODD – montrent que les approches intégrées, holistiques (comme celles de CREATE !) sont vues comme alternatives convaincantes aux interventions traditionnelles axées sur un seul aspect du bien-être de la communauté.

Beaucoup d’actions de développement n’ont pas eu l’impact voulu par les agences de développement.

Pourquoi pensez-vous que beaucoup de projets de développement ont échoué?
CREATE a vu que souvent les acteurs de développement viennent avec leur propres idées de ce qui doit constituer le bien-être pour les communautés sans pour autant demander l’avis des membres de la communauté. Ils imposent des idées qui viennent de l’extérieur sans chercher le point de vue de ceux qui sont réellement impliqués.

Il est important de connaître ce qui constitue le bien-être personnel et communautaire comme défini par les populations concernées elles-mêmes – de les écouter et de mener un processus qui aboutit à un consensus sur ce qui constitue le bien-être de leur propre communauté.

L’approche de CREATE est axée sur la décision de se concentrer sur le renforcement des communautés à travers un programme de développement durable basé sur l’éducation non-formelle. Ce programme permet aux membres de la communauté de définir eux-mêmes ce qui peut constituer leur BIEN-ETRE.

CREATE cherche à se focaliser d’abord sur les points forts et positifs de la communauté, et sur ce qui fonctionne déjà bien dans une communauté. Pour cela, il est important de montrer un respect pour tous les membres de la communauté et mettre l’accent sur les pratiques positives existantes – identifiées par les communautés elles-mêmes.

Ainsi, les communautés apprennent comment utiliser les ressources existantes déjà dans la communauté pour faire avancer leurs initiatives et pour promouvoir le bien-être dans toute leur communauté.

Une approche axée sur les aspects positifs que l’on retrouve dans la communauté et qui met l’accent sur la vision du bien-être pour l’avenir – tout en motivant les membres de la communauté à réaliser cette vision elles-mêmes.

CREATE EST VU AINSI COMME UN PARTENAIRE des membres des communautés, acteurs de développement actifs et compétents dans leur propre processus de développement à travers une approche intégrée et holistique du développement où tous les membres de la communauté sont inclus dans les efforts visant à améliorer le bien-être et qui évitent les approches de développement axées sur un problème unique qui ne répond pas à la complexité des vies

Nous nous appuyons sur cette théorie du bien être pour introduire dans nos sites des Comités de Gestion Communautaire (CGC) qui fédèrent tous les autres comités communautaires pour coordonner toutes les activités du village.

Le CGC aide la communauté à identifier ces problèmes à trouver des solutions et à assurer le suivi des décisions et de pouvoir réaliser une autre communauté idéale.
Nous devons travailler sur un modèle au lieu d’en imposer à la communauté.
Le bien-être comme but de développement peut vous aider à comprendre les réussites de CREATE et la transition à l’échelle globale vers la valorisation des approches qui visent le développement durable. Nous espérons que mieux comprendre ce concept à aider nos communautés en retrait à suivre la voix qui a permis notre départ dont les activités continuent d’être pérennisées par les bénéficiaires elles-mêmes.

La réalité est qu’en Afrique, la population rurale avait tendance à attendre tout de l’état, les projets, programmes et ONG. En ce moment, avec l’aide des Technologies de l’Information et de la communication (NTIC) ainsi que l’accès à l’éducation et le désenclavement, l’état d’esprit des ruraux commence à changer.

En effet, ce changement accompagné d’un coup de pouce investit par une structure quelconque œuvrant pour le développement peut apporter une grande évolution économique, financière, environnementale, éducationnelle et sociale. Ce qui fait qu’avec une approche courtoise, cette population peut s’approprier d’une manière positive tout ce met à sa disposition.

Depuis 2010, CREATE ! a apporté d’énormes révolution environnementales, nutritionnelles, sociales et financières dans ses zones d’intervention reculées et laissées en rade par quasiment toutes les ONG qui interviennent dans le domaine du développement durable. Pour le simple fait que les conditions climato-écologiques ne répondent pas aux normes d’une réussite aux volets porteurs du secteur primaire.
Ainsi, depuis, les résultats obtenus par rapport à l’attente dépassent largement l’entendement. Ce qui fait même qu’après retrait (fin de compagnonnage), au bout de 4 ans d’encadrement technique les activités continuent leur cours.

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Jardin communautaire dans le village de Diabel.

Comment la transition vers une économie circulaire peut-elle inclure et avoir un impact sur les populations les plus vulnérables?

Le concept de l’économie circulaire repose sur la création de croissance durable en maximisant l’efficacité de l’affectation des ressources et en fin de compte, en produisant plus avec moins d’intrants, dans un système semi-fermé.

Ce qui fait qu’en Afrique les plus vulnérables pourront s’offrir une croissance sans pour autant beaucoup dépenser rien qu’en se basant sur les ressources disponibles afin de contribuer au recyclage des éléments de base utiles à la production (agriculture).

En effet, de nombreuses pratiques sont ancrées dans les sociétés africaines, telles que la sobriété d’utilisation des matières premières, la réutilisation des produits, ou encore les tontines qui font partie de l’économie participative (un système tourné vers la mutualisation et le partage des connaissances et des services). Aujourd’hui, l’Afrique est dans un entre-deux. La tendance globale est à l’ “occidentalisation”. On se met à l’économie consumériste, à la production et à la consommation de masse. Il y a énormément de pression sur les populations africaines et leurs dirigeants pour que l’Afrique consomme plus et de manière linéaire. C’est d’autant plus difficile que nous sommes dans un monde internationalisé, donc les grands groupes industriels de l’agroalimentaire ou d’autres secteurs arrivent en Afrique avec ces modèles dévastateurs. La difficulté est de présenter d’autres modèles de développement plus inclusifs, plus soutenables. Mais les gens ont l’impression qu’on les empêche de connaître ce que connaissent les pays développés. Il y a donc un travail pédagogique à faire pour expliquer que nous ne sommes pas obligés de nous développer comme les Européens ou les Asiatiques. Nous expliquons donc qu’il s’agit de puiser dans ce que nous savions faire. Le développement vers un avenir plus durable se fait très lentement malheureusement, d’autant plus qu’il n’y a pas de forces motrices clairement identifiées, et avec assez de pouvoir, qui mènent la marche vers la soutenabilité.

Les décideurs politiques ont conscience que nous ne pouvons plus nous permettre d’épuiser toutes les ressources, de faire de l’agriculture hyper-intensive… Le passage à l’acte est plus lent à se mettre en place.

L’idée, pour nous, est donc de les inciter à fixer des cadres réglementaires qui poussent les industriels à prendre davantage en compte leurs impacts et leurs responsabilités. Partout dans le monde, les consommateurs ont un pouvoir et peuvent faire pression sur des grandes marques pour qu’elles changent leurs méthodes d’approvisionnement ou de production. On voit que ça marche. Il faut s’appuyer sur les acteurs de la société civile pour être en force de proposition et amener les décideurs politiques à imposer des cadres contraignants. Sans contrainte, il ne se passe rien.

Aussi, il faut mettre en lumière les initiatives responsables, positives, durables et qui fonctionnent bien, comme toutes ces entreprises du green et du social business (avec un minimum d’impact négatif sur l’environnement, la société et l’économie) ou slow food business (basé sur la production ou la consommation locale). Il faut créer un dialogue entre toutes les parties prenantes, secteurs privé et public, associations pour trouver des solutions transitoires vers un développement durable.

Existe-t-il des initiatives axées sur l’élévation des femmes dans les communautés urbaines et rurales du Sénégal?

Il est noté que la pauvreté est plus élevée en zone rurale que dans les centres urbains. Ce phénomène de la ruralité de la pauvreté n’a pas été influencé par les politiques menées jusque-là. Ces résultats mettent en évidence l’urgence d’améliorer de manière durable les conditions de vie des populations, surtout au niveau rural.
Spécifiquement, et au niveau local, il convient de noter que la plupart des villages ruraux du Sénégal sont pauvres et luttent pour sortir du cycle de la pauvreté et de l’émigration des jeunes partis ailleurs en quête d’une vie meilleure et pour se soustraire à une utilisation non durable des ressources naturelles et énergétiques. Ainsi, les communautés villageoises ont besoin de solutions qui leur permettent de développer et d’investir dans de nouvelles formes durables d’accès à l’énergie, d’améliorer leurs moyens de subsistance et de mener des activités génératrices de revenus basées sur la gestion intégrée et durable des ressources dont elles disposent.

Ainsi, en milieu rural, la faible qualité de vie des populations continue de faire pression sur les ressources naturelles, expliquant le rythme inquiétant de dégradation de l’environnement malgré les efforts fournis dans le domaine.
Pour inverser cette tendance et asseoir les bases d’un développement local durable, l’ONG CREATE a initié le concept novateur d’éco-villages au regard des enjeux formidables qu’il représente pour le développement humain durable des populations rurales.

Ainsi, l’organisation spatial d’un éco-village repose sur un périmètre écologique d’intégration agro sylvo-pastorale enveloppant plusieurs secteurs et mettent l’accent sur la promotion de modes de production et de consommation durable. Ainsi, le village devient un pôle de développement durable.

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Le technicien Georges Nesta Mancabo présente différentes techniques d’agriculture biologique à Diabel.

Existe-t-il des programmes pour soutenir le renforcement des capacités des industries vertes?

Par le transfert de technologies appropriées

Le transfert de technologies appropriées est appliqué dans la zone du bassin arachidier, sous l’égide de CREATE ! afin de pouvoir produire et consommer de manière propre pour l’environnement. Force est de constater que dans une zone éco géographique telle que le bassin arachidier ou les surfaces cultivables sont aux aires naturelles protégées, si une solution économe en bois énergie n’est pas émise très tôt, les seules réserves seront prises en proie par la population. Mais aussi, il est clair que l’accès à une eau saumâtre a privée aux populations d’accès à une eau de qualité ; car les difficultés de l’exhaure manuelle les empêchent de jouir carrément de la propriété d’une eau telle qu’offre la nappe phréatique.

Avec une agriculture dépendante d’une bonne pluviométrie, le maraichage n’est pas une activité viable dans ces conditions. C’est ainsi que le transfert de technologies est venu appuyer par des solutions durables pour pallier ces contraintes qui détériorent la qualité des conditions de vie des populations rurales.

L’appui du transfert de technologie est important dans l’amélioration des conditions de vie sociales, dans la mesure où il vise à réduire la pauvreté. C’est ainsi, qu’il est considéré comme un facteur externe de réussite de nos politiques de développement. En effet, la sécurité énergétique, la qualité de l’accès à l’eau ainsi que le développement des activités génératrices de revenus sont des leviers aussi importants sur lesquels on pourrait s’appuyer pour réduire la pauvreté.

L’objectif visé et de promouvoir une véritable révolution verte dans nos campagnes avec comme résultats finaux une autosuffisance alimentaire et énergétique durable, une contribution significative à la conservation de l’environnement, aussi bien au plan local que global, une meilleurs qualité de vie basée sur la satisfaction des besoins fondamentaux, une stimulation de l’économie rurale, et enfin la promotion de la vie culturelle dans nos campagne.


A Guide to Developing a Circular Economy in Rural Communities:

CREATE! Seeks to respond to these interconnected crises in rural areas through a strategy that consists of reducing dependence on fossil fuels and increasing the use of renewable energies and appropriate technologies for sustainable development based on human needs at the village level. These techniques and technologies will be used to serve the key sectors of water supply, food production for livestock, renewable energy, income-generating activities for environmental protection through participatory approaches.

Give a man a fish and he can eat for a day. The viability of an entire society may depend on an intangible asset and to express it is based on an adage that says: Give a man a fish and he can eat for a day. Give him a fishing rod so he can eat and feed for his whole family as long as it lasts. Help him acquire the knowledge and means necessary to improve this fishing rod and to design and produce a better one, he will be able to eat and feed his entire community for many years.

Over the four years of support from CREATE!, the three years are for the transfer of appropriate technology and the last year is for monitoring and evaluation. During these three years of appropriate technology transfer, we introduce the first year water and the development of tree planting and market gardening, the second year with VSLA and poultry farming, and the third year is that of restitution and updating of training. The last year is reserved for monitoring and evaluation.

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One of the numerous water basins in CREATE!‘s partner community Gagnick Mack.

Defining Community Well-Being

Many projects target a single subject or intervention – without taking into account the priority concerns of the populations with which they work. Interventions that are based on a project-based approach and that focus on what is missing and not on the strengths and capacities of communities often may fail. Approaches that target well-being as defined by the community show that sustainable results are possible if one takes into account the way in which all the actors and all the questions are linked and influence each other. The Sustainable Development Goals (SDGs) show that integrated, holistic approaches (like those of CREATE!) are seen as convincing alternatives to traditional interventions focused on a single aspect of community well-being.

Many development actions have not had the impact desired by development organizations. Why do you think a lot of development projects have failed? CREATE! has seen that development organizations often come up with their own ideas of what should constitute well-being for communities without asking the opinion of members of the community. They impose ideas that come from outside without seeking the point of view of those who are really involved. It is important to know what constitutes personal and community well-being as defined by the populations concerned themselves – to listen to them and to lead a process that leads to a consensus on what constitutes the well-being of their own community.

CREATE!‘s approach is based on the decision to focus on strengthening communities through a sustainable development program based on non-formal education. This program allows community members to define for themselves what can constitute their well-being. CREATE! seeks to focus first on the strong and positive points of the community, and on what is already working well in a community. For this, it is important to show respect for all members of the community and to emphasize existing positive practices – identified by the communities themselves. Thus, communities learn how to use existing resources already in the community to advance their initiatives and to promote well-being throughout their community.

We use an approach focused on the positive aspects that are found in the community and which emphasizes the vision of well-being for the future – while motivating the members of the community to achieve this vision themselves. CREATE! is thus seen as a partner of community members, active and competent development actors in their own development process through an integrated and holistic approach to development where all members of the community are included in efforts to improve the good and which avoids development approaches focused on a single problem that does not respond to the complexity of lives

We rely on this theory of well-being to introduce into our sites Community Management Committees (CGC) which federate all the other community committees to coordinate all the activities of the village. The CGC helps the community to identify these problems to find solutions and to follow up on decisions and to be able to achieve another ideal community. We have to work on a model instead of imposing it on the community.

Well-being as a development goal can help you understand the successes of CREATE! and the transition on a global scale to the valorization of approaches that aim at sustainable development. We hope that a better understanding of this concept will help our retreating communities to follow the voice that allowed our departure, whose activities continue to be perpetuated by the beneficiaries themselves.

The reality is that in Africa, the rural population tended to expect everything from the state, projects, programs, and NGOs. Right now, with the help of New Information and Communication Technologies (NICT) as well as access to education and opening up, the mindset of rural people is beginning to change. Indeed, this change accompanied by a boost invested by any structure working for development can bring a great economic, financial, environmental, educational, and social evolution. This means that with a courteous approach, this population can take positive ownership of everything that is made available to them.

Since 2010, CREATE! has brought an enormous environmental, nutritional, social, and financial revolution to its remote areas of intervention which have been left behind by almost all the NGOs working in the field of sustainable development. For the simple fact that the climate-ecological conditions do not meet the standards for success in the growth components of the primary sector. Since then, the results obtained compared to the expectation have greatly exceeded our understanding. This even means that after withdrawal (end of companionship), after 4 years of technical supervision, the activities continue their course.

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Community Garden in the village of Diabel.

How can the transition to a circular economy include and impact the most vulnerable populations?

The concept of the circular economy is based on the creation of sustainable growth by maximizing the efficiency of resource allocation and ultimately, producing more with fewer inputs, in a semi-closed system.
This means that in Africa the most vulnerable will be able to afford growth without spending a lot just by basing themselves on the resources available in order to contribute to the recycling of basic elements useful for production (agriculture).

Indeed, many practices are rooted in African societies, such as the sobriety of use of raw materials, the reuse of products, or even the tontines which are part of the participative economy (a system turned towards the sharing of knowledge and services). Today, Africa is in the middle. The overall trend is towards “ westernization”. We get into the consumer economy, mass production, and consumption. There is a lot of pressure on the African populations and their leaders so that Africa consumes more and in a linear fashion. It is all the more difficult as we are in an internationalized world, so the big industrial groups of the food industry or other sectors arrive in Africa with these devastating models. The difficulty is to present other more inclusive, more sustainable development models. But people have the impression that they are prevented from knowing what the developed countries know. There is therefore a pedagogical work to do to explain that we do not have to develop like Europeans or Asians. We, therefore, explain that it is a question of drawing on what we knew how to do. The development towards a more sustainable future is unfortunately very slow, all the more so since there are no clearly identified driving forces, and with enough power, which leads the march towards sustainability. The political decision-makers are aware that we can no longer afford to deplete all the resources, to do hyper-intensive farming … The act is slower to put in place.

The idea, for us, is therefore to encourage them to set regulatory frameworks that push manufacturers to take more account of their impacts and their responsibilities. Consumers around the world have power and can pressure big brands to change their methods of supply or production. We see that it works. It is necessary to rely on the actors of the civil society to be in force of proposal and to bring the political decision-makers to impose restrictive frameworks. Without constraint, nothing happens. Also, we must highlight responsible, positive, sustainable, and well- functioning initiatives, like all these green and social business enterprises (with a minimum negative impact on the environment, society, and the economy) or slow food business (based on local production or consumption). It is necessary to create a dialogue between all stakeholders, private and public sectors, associations to find transitional solutions towards sustainable development.

Are there initiatives focused on raising women in urban and rural communities in Senegal?

It is noted that poverty is higher in rural areas than in urban centers. This phenomenon of rural poverty has not been influenced by the policies pursued so far. These results highlight the urgency of improving the living conditions of populations in a sustainable manner, especially in rural areas. Specifically, and at the local level, it should be noted that most of the rural villages of Senegal are poor and are struggling to break out of the cycle of poverty and emigration of young people who have gone elsewhere in search of a better life and to escape. unsustainable use of natural and energy resources. Thus, village communities need solutions that allow them to develop and invest in new sustainable forms of energy access, improve their livelihoods and conduct income-generating activities based on management integrated and sustainable resources available to them.

In rural areas, the poor quality of life of populations continues to put pressure on natural resources, explaining the worrying rate of environmental degradation despite the efforts made in the area. To reverse this trend and lay the foundations for sustainable local development, the NGO CREATE! initiated the innovative concept of eco-villages with regard to the formidable challenges it represents for the sustainable human development of rural populations. The spatial organization of an eco-village is based on an ecological perimeter of agro sylvo- pastoral integration enveloping several sectors and emphasizing the promotion of sustainable production and consumption methods. Thus, the village becomes a pillar of sustainable development.

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Technician Georges Nesta Mancabo demonstrates different organic agricultural techniques in Diabel.

Are there programs to support capacity building for green industries?

By the transfer of appropriate technologies. The transfer of appropriate technologies is applied in the groundnut basin area, under the aegis of CREATE! in order to be able to produce and consume in a clean way for the environment. It is clear that in an eco-geographic area such as the groundnut basin or cultivable areas are protected natural areas, if a wood-saving energy solution is not issued very early, the only reserves will be taken up by the population. But also, it is clear that access to brackish water has deprived populations of access to quality water because the difficulties of manual dewatering prevent them from fully enjoying the property of water as offered by the water table.

With agriculture dependent on good rainfall, market gardening is not a viable activity under these conditions. This is how technology transfer has come to support sustainable solutions to overcome these constraints which deteriorate the quality of living conditions of rural populations. Support for technology transfer is important in improving social living conditions, as it aims to reduce poverty. It is thus that it is considered an external factor for the success of our development policies. Energy security, the quality of access to water and the development of income-generating activities are also important levers on which we could rely to reduce poverty.

The aim is to promote a real green revolution in our countryside with the final results of sustainable food and energy self-sufficiency, a significant contribution to environmental conservation, both locally and globally, a better quality of life based on the satisfaction of basic needs, stimulation of the rural economy, and finally the promotion of cultural life in our countryside.